J’ouvre une fenêtre sur un monde
Et je te tends la main
Tu bascules en une seconde
Dans les élans de mon fusain

Quelques tâches de peinture
Çà et là disposées
Au milieu des coulures
D’un blanc-gris argenté

Je mélange les supports
Les matières les formats
Que tu trouves sans rapport
Avec ce que tu connais déjà

Je m’expose sur les murs
Pour que tu viennes regarder
Mes immenses aventures
Parfois inachevées

Mais ce qui m’interpelle
C’est de te bousculer
De voir dans tes prunelles
Ton esprit malmené

Tu contemples mes traces
Dans chacun des tableaux
Des traits des points fugaces
Au gré de mon pinceau

Je te guide hors des codes
Des valeurs établies
Je suis aux antipodes
De ce que tu as appris

Si la rencontre a lieu
Elle pourrait être belle
Ai-je fait de mon mieux
Provoqué l’étincelle

Tu cherches à me comprendre
Le pourras-tu un jour
Je cherche à te surprendre
Le pourrais-je toujours

 

 

Muriel Roland Darcourt

Monologue - Poésie - Le Peintre

 

 

  Chevalets

Tag(s) : #Poésies, #Monologues

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :