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Ma douce amie,
Je ne serai heureux qu’en étant certain que tu vas bien.
Vois-tu, ces temps maudits n’auront pas raison de mes pensées, et je voudrais que tu saches combien je suis fier de ce que tu accomplis.
Chaque jour, tu prends des risques pour moi, pour nous, pour ta vie. Tu luttes envers et contre tout, en allant jusqu’au bout de toi-même, mais qui prend soin de toi et de ceux que tu aimes ?
La nuit venue, je contemple les cieux et je compte les étoiles qui veillent sur ton sommeil, sais-tu qu’elles brillent, en même temps, pour tout le monde, pour toi et moi, à la fois.
Moi qui ne fais rien d’autre qu’attendre tandis que tu te bâts.
Le soleil continue sa course et dès l’aube je m’émerveille, il ne me reste que cela pour me sentir exister, alors que tu pars au front tel un brave soldat qui bataille, sans armes, juste avec ton cœur au nom de ce en quoi tu crois.
Lorsque tu te sens seule, lève la tête vers ces célestes volutes qui se dessinent, ces nuages qui te racontent dans l’air devenu si pur désormais, que nous sommes tous deux sous le même ciel, et que ce sont des messages qui te sont envoyés, de ma prison dorée.
Ma belle amie, mon âme t’accompagne, impuissante là où je suis pour te protéger mais avec tout l’amour que tu mérites. Reviens-moi vite, avec le sourire éclatant de ceux qui ont gagné.
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23 mars 2020
Muriel Roland Darcourt - Lettre
Muriel Roland Darcourt - lettre - Sous le même ciel - hommage à ceux qui luttent