Présentation "Autoportraits d'un Sursis"

Vidéo de présentation du roman "Autoportraits d'un Sursis" - Muriel Roland Darcourt - 2004

Muriel Roland Darcourt

 

 

 

"Voici mon roman. Il devait culminer à deux cent quatre vingt pages, pour faire sérieux. Il en a cinquante neuf, c’est mieux que vain. L’histoire. Ben c’est toujours pareil, la mort, la vie et tout ce qui va avec. Voilà. Que dire de plus. Ah il est écrit en français –je dis ça pour la traduction future- si ça nécessite de passer les frontières. Il ne devrait pas être trop coûteux. Pour la parution, au vu du nombre de mots absents, et tenir facilement sur un carnet transportable dans tous les lieux communs. Le genre de littérature, je veux parler de la classification, de l’étagère sur laquelle il sera entreposé. Si vous avez quatorze ans et demi il vous paraîtra chiant fatalement, je vous laisse trouver pourquoi. Si vous en avez trente vous direz qu’il ne vous cultive pas, à quarante c’est pire, à cent vous seriez choqués. Comme quoi. Il y a plusieurs lectures possibles, et il se peut que vous le pensiez profondément con, je ne vous cache pas qu’à moi aussi ça m’est arrivé. Par contre, s’il vous fait rire c’est que vous êtes atteint de ma folie. Normalement. Et à ce moment-là vous le croirez presque raisonnable."

  

 

 « Autoportraits d’un Sursis »

 ROMAN

  Un petit livre entre anticipation et surréalisme.

L’histoire d’une ville en sursis et de ses habitants.

- Le Jeu d'Athénagor -

 

  *

 

Résumé de L’histoire

Athénagor et les Autres vivent dans un monde où le jeu est une monnaie d’échange, où les Cérémonies des Fleurs se transforment en pugilat, où les Sentinelles courent derrière les habitants après leur mort et où le Cloisonnage de l’Esprit fait office de solution.
Un monde fou qui ne tourne plus tout à fait rond, une foultitude de personnages bariolés qui se croisent et se perdent, tous sursitaires dans leur vie et dans leurs attitudes à travers le récit d’une ville qui bascule dans le désarroi face à l’imminence d’une coupure d’eau.

 

  *

 

Début du Roman

« L’Hydrolice venait d’annoncer une coupure d’eau. C’était la troisième fois ce mois-ci. Elle aurait lieu à midi, heure locale. Aucun renseignement quant à sa durée n’avait été donné. Les Activateurs avaient reçu une circulaire que chaque habitant se devait d’accepter. Age, nom, fonction. Formulaire à retourner instantanément sous peine de graves sanctions. L’Hydrolice y spécifiait qu’elle se déchargeait de toutes responsabilités en cas d’évènements malheureux, et toute plainte portée postérieurement à l’heure de la signature resterait inécoutée. Il était vivement conseillé d’éviter tout incident durant la coupure. Nul ne devait prendre de risques, tomber malade, s’égarer ou se faire tuer. Les Secours de l’Organisme n’interviendraient pas. La Garde de la Liberté non plus. Tous les services du Gouvernement du Monde seraient interrompus puisque l’eau ne serait plus distribuée.

Une campagne d’information de grande envergure avait été lancée et un nombre impressionnant d’Affiches s’étalait sur les murs. L’Agence du Marché qui détenait le monopole de la communication avait vivement souhaité renouveler son message. Elle ne voulait plus du jeune homme aux muscles charismatiques, qui de son rictus cyclonique ravageait les cœurs sensibles des villes, puisqu’il était dangereux. Pourtant le jeune homme se contentait de tenir des ciseaux, mimant le geste de couper hypothétiquement ce qui ressemblait à un Lavoir, un Réservoir ou à une Plage, de sorte que l’on ne savait pas très bien ce qu’il faisait semblant de couper, mais il le faisait avec un tel contentement que son apparente bonne humeur se propageait à l’âme des habitants. Ainsi chaque personne qui pensait à la coupure d’eau se souvenait immédiatement de lui et l’idée même de cette coupure devenait supportable. Presque agréable. Les habitants ne voyaient pas le danger. Ils se disaient « Tiens, il ne va plus y avoir d’eau » et ils buvaient le bellâtre en pensée. Il y avait eu des accidents, graves. Mille neuf cent trente-deux morts avaient été recensés et d’innombrables abîmés en tout genre avaient dû être soignés à la suite de la dernière coupure. Le jeune homme était en conséquence très certainement la cause directe de cette hécatombe, néanmoins il était si charmant que l’Agence du Marché avait longtemps hésité à se séparer de lui malgré les nombreuses catastrophes survenues par sa faute. Heureusement, le silence immuable des muscles avait fini par lasser et l’on avait enfin pu le remplacer. Le Monde fût alors envahi par l’image d’une jeune fille blonde au sourire faussement angélique que prolongeait un regard d’une innocence improbable, se répandant de ville en ville telle une rumeur égrillarde. Elle aussi faisait semblant de couper (l’Agence du Marché souhaitait garder cette explicite métaphore) mais les objets étaient maintenant identifiables par tous. La mignonne menaçait de ses fameux ciseaux un Grimoire, un Cailloumobile, un Activateur, un Litémouvant, enfin, tout ce qui fonctionnait avec de l’eau, pour signifier que l’on ne pourrait pas se servir desdits objets jusqu’à ce que les conduits soient rétablis. La jeune fille sous son impassible douceur laissait poindre un zeste de machiavélisme, juste assez pour inquiéter mais pas trop. Il ne s’agissait pas non plus d’affoler la population mais plutôt de l’inviter à la prudence. Et puisque la jeune fille ne suscitait pas comme le jeune homme une fascination démesurée car sa beauté était des plus banales, les habitants pouvaient facilement l’identifier comme l’une des leurs et avaient pour elle presque peur, qu’elle continue de se servir de ces objets alors que la coupure menaçait… »

 

*

 

Fin du Roman

[…] Bija ne resterait pas très longtemps auprès des Dissidents puisque son exemplaire reconversion rayonnait au sein de l’Onju. L’année finissante verrait son Etage enrichi d’un autre supplémentaire, confirmant pleinement son intégration et son acceptation au sein de Varanville. Après quelques années d’errance il avait incorporé la vraie vie et son irréprochable conduite ainsi qu’un sérieux engagement lui avait conféré le statut d’habitant. Il ne se sentait pourtant pas à sa place. Nulle part d’ailleurs dans ce Monde. Les frontières établies ne correspondaient pas aux siennes, et au cœur du campement, il cloisonnait les effluves de Dissidence qui végétait en lui, tout en regardant inquisiteur et inquiet ceux qui en survivaient encore.

 

 

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Muriel Roland Darcourt

Roman - Autoportraits d'un Sursis

 

Roman : Autoportraits d'un Sursis
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